février 07

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Bilan des soldes d’hiver: à Cannes, le changement des habitudes des consommateurs

Avec le contexte d’inflation, la fréquentation lors des soldes d’hiver 2023 s’annonçait plus qu’incertaine. Finalement, à deux jours de la fin des promotions, les commerçants sauvent les meubles, mais constatent une ruée sur les petits prix.

Certains commerces privilégient désormais l’affichage d’un petit prix plutôt que d’un pourcentage de promotion. (Photo Victor C.)

On les a souvent dites mortes et enterrées, mais cette année, les soldes ont repris un peu d’importance pour les commerçants cannois. Du moins, c’est le cas au niveau de la fréquentation, puisque la mairie indique avoir relevé une «bonne fréquentation» dans les parkings municipaux. Leurs tarifs étaient réduits comme chaque année dans le cadre de l’opération Sales and the city, qui piétonise également la rue d’Antibes. De là à faire rentrer les clients dans les magasins? «Les clients ont répondu présents », répond Alexia Routier, présidente de l’Association des Commerçants de la rue d’Antibes. Mais avec, malgré tout, un changement de taille: «Avant, les clients se ruaient dans les magasins pendant les premiers jours des soldes, mais maintenant ils attendent pour la plupart de meilleurs tarifs. On a eu plus de monde ces derniers jours qu’au début, et les gens recherchent avant tout un bon rapport qualité prix». La tendance 2023 est donc le petit prix ou le prix rond, au détriment de la traditionnelle promotion affichée en pourcentages. «Ils recherchent vraiment le produit le moins cher, pas celui qui a la meilleure remise, conclut Alexia Routier.

Les indépendants, obligés de limiter leurs promotions pour rentrer dans leurs frais

Les clients étaient là, mais les commerçants sont-ils satisfaits de leur mois de promotions, alors qu’il sont, eux aussi, impactés par la forte inflation de ces derniers mois ? «Il y a du mieux, on a doublé notre chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière, où nous étions encore sous le coup du Covid», note Priscilla Colette, responsable d’un magasin de prêt-à-porter sur la rue Meynadier. «Nous, on a fait le choix de limiter les promotions du Black Friday, en novembre, à -30%, pour rentrer dans nos marges. Sur les soldes, on est allés jusqu’à -50% dans les derniers jours, mais aujourd’hui ça devient compliqué de faire du bénéfice en divisant le prix par deux pour un commerce indépendant.»

Victor COMBALAT