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Joséphine Bakhita, l’esclave devenue sainte
Joséphine Bakhita aussi appelée Giuseppina Bachita, la madre moretta ou encore la madre fortunata est une esclave soudanaise devenue religieuse et canonisée par le pape Jean paul II en 2000. Aujourd’hui c’est l’anniversaire de sa mort mais c’est aussi la journée de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains.
Joséphine est née en 1869 au Soudan, à 5 ans elle assiste à l’enlèvement de sa sœur par des marchands d’esclaves avant d’être elle aussi enlevée deux ans plus tard par des négriers musulmans. Elle parcourt plus de 900 kilomètres à pieds pour rejoindre El Obeid au centre du pays et elle est revendue plus d’une dizaine de fois. Après avoir appartenue à un riche arabe, un général turc et quitte son pays avec le consul italien de Khartoum et sur place elle est confiée pendant neuf mois à l’institut catéchiste de Venise où elle découvre la foi catholique et débute son éducation religieuse. Pendant la seconde guerre mondiale, aucun habitant du village de Bakhita -qui signifie « chanceuse en arabe »- ne meurt et elle est considérée comme leur protectrice. Même après sa mort en 1947, l’histoire raconte que son corps est resté chaud jusqu’à la fermeture du cercueil et six pages de témoignages recensent les miracles dont elle serait responsable. Aujourd’hui Joséphine apparaît dans des livres, dans biopics, sur des fresques et elle a même donné son nom à un centre de migrants à Paris.
Jade Sadmi