février 09

Football: Comment l’OGC Nice est (re)devenue une équipe qui gagne

Depuis l’entrée en fonction du nouvel entraîneur Didier Digard, le Gym obtient d’excellents résultats avec quatre victoires et un match nul pour ses cinq premiers matchs. Mais comment le coach a réussi à transcender le collectif azuréen?

Treize points pris sur quinze possibles lors des cinq derniers matchs, le meilleur bilan pour une équipe en Ligue 1 sur la période. Une série impensable pour l’OGC Nice, tant le début de saison avait été difficile. Tout a changé avec l’arrivée à la tête de l’équipe de Didier Digard, ex-joueur du club entre 2010 et 2015. L’ancien milieu de terrain a obtenu des résultats impressionnants, avec notamment une étincelante victoire 3-1 au Stade Vélodrome face à Marseille, ou un match solide face à Lille à l’Allianz Riviera (1-0).

Le nouveau coach prône un jeu plus offensif que son prédécesseur Lucien Favre : «Il propose un pressing plus intense. L’objectif fixé aux joueurs, c’est de marquer plus de buts que l’adversaire, pas d’en encaisser moins. C’est une approche plus moderne» explique Maxime Bacquié, journaliste spécialiste de l’OGC Nice à France Bleu Azur. Le travail de Didier Digard a d’ailleurs rapidement porté ses fruits. Pour son premier match, le nouvel entraîneur et son équipe écrasent Montpellier 6-1 à l’Allianz Riviera, et inscrivent autant de buts en un match que sur l’ensemble des rencontres disputées à domicile avec Lucien Favre depuis le début de saison.

Un bien meilleur bilan que Lucien Favre

« Le vestiaire se sent beaucoup plus écouté »

Si les bons résultats sont le fait de la bonne approche tactique de Didier Digard, ils tiennent aussi à sa manière de manager son groupe. «Son attitude contraste beaucoup avec celle de Lucien Favre poursuit Maxime Bacquié. Le vestiaire se sent beaucoup plus écouté car il est bien plus proche des joueurs que ne l’était l’entraîneur suisse, qui mettait beaucoup de distance et qui vouvoyait les joueurs.» Le jeune coach (36 ans) dispose des mêmes codes que ses joueurs, et a beaucoup plus de facilités à faire passer ses messages à son groupe. «Ce sont les mêmes joueurs, mais ça n’a plus rien à voir» confirme Hugo, suiveur de l’OGC Nice. «Il ne faut pas oublier que Digard a joué au club et était même capitaine, il connaît les attentes des supporters et la mentalité du club

Un contexte plus favorable

En plus de sa bonne méthode, Didier Digard bénéficie aussi d’un contexte plus favorable. L’arrivée au club du nouveau directeur sportif Fabrice Ghisolfi, recruté après son très bon travail côté du RC Lens, facilite le travail de l’entraîneur niçois. Le directeur sportif a aussi ramené dans ses valises Laurent Bessière, responsable de la performance. «Il fait un très gros travail lors des séances d’entraînement. Ca aide beaucoup Didier Digard, qui n’a quasiment rien à organiser» détaille Maxime Bacquié. Très bien entouré par la structure en place, le coach azuréen profite aussi de l’adaptation des recrues estivales, qui ont eu le temps de s’adapter à la Ligue 1. Le regain de forme de Ramsey, Schmeichel ou encore Barkley n’est pas étranger à celui de l’OGC Nice. «Digard est arrivé au meilleur moment» résume Maxime Bacquié.

Edouard Hautbois