
A Biot, des furets pour dératiser un local à poubelles
Le maire de Biot a fait appel à l’entreprise toulousaine Raynal Environnement spécialisée dans le dressage de furets. L’objectif, dératiser un local à poubelle de la commune.
Le furet est le principal prédateur du rat / Crédit photo : Noah Bergot
Après avoir utilisé différents raticides, la mairie de Biot a décidé d’avoir recours à six furets, prédateurs naturels du rat. Une intervention nécessaire pour stopper la prolifération expresse des rats dans la zone du local à poubelles de la commune. «Une ratte va être fertile au bout de deux mois et demi et elle fait des petits tous les mois et demi», explique le dresseur de furets Alexandre Reynal et d’ajouter : «Quand une ratte nait, elle va engendrer entre 3000 et 5000 rats». Dans leurs cages, les six furettes du toulousain tremblent d’excitation.
Un mécanisme de chasse bien huilé
Cette technique ancestrale était utilisée dans la Rome antique pour dératiser les navires. Alexandre Reynal utilise désormais des instruments plus modernes. Pour capturer les rats, il n’hésite pas à donner quelques coups de pelles dans la terre. Pour faire sortir les petits animaux des galeries, le dresseur lance le furet dans un des trous avant d’y placer des tubes ou le rat se retrouve piégé. Ensuite, il ne reste plus qu’à attraper l’animal avant de le placer dans une bombonne opaque où sera déverser progressivement du dioxyde de carbone pour privilégier une mort douce de l’animal.
Une opération peu fructueuse
Entre les galeries souterraines et les trous présents sur le mur adjacent, les rats ont réussi à s’enfuir ce matin et aucun petit rongeur n’a été capturé. Le dresseur de furets y voit deux causes, la forte présence de journalistes qui ont apeurés les rongeurs mais surtout les raticides déjà utilisés auparavant. Une seconde hypothèse validée par les passants qui voient moins de rats depuis les dernières ratifications.
Noah Bergot