février 10

Comment se prémunir des vols de vélo ?

Vous n’osez plus sortir votre vélo de chez vous par peur de vous le faire voler ? Voici la liste des meilleurs dispositifs pour s’assurer que votre vélo soit toujours en sécurité !

 Près de 400 000 vélos sont volés chaque année / Crédit photo : Noah Bergot

Dès que l’on laisse son vélo à l’extérieur, le risque zéro n’existe plus. En France, un vélo est volé chaque minute selon la FUB (Fédération française des usagers de la bicyclette). Au sein de l’association «Choisir le vélo», de nombreux conseils sont transmis aux usagers afin de protéger au mieux son deux-roues. «On applique les indications de la FUB concernant la protection des vélos», indique Gustav, bénévole de l’association à Mouans-Sartoux.  

Une commission de la FUB est en charge d’homologuer tous les antivols, agréés en deux niveaux distincts. L’antivol obtient « une roue » si il résiste aux effractions avec des outils discrets, aux dimensions inférieures à 30 cm. Pour obtenir « deux roues », l’antivol doit pouvoir résister à des outils plus performants mais par conséquent moins discrets, de dimension inférieure à 75cm.

Privilégier les vélos sans attache rapide

En France, 80 000 cyclistes renoncent chaque année à faire du vélo après avoir subi des vols. Gustav insiste sur la volonté de promouvoir la pratique du vélo. Dans les dispositifs de sécurités récompensés par une seconde roue, on retrouve les antivols munis de chaînes et par conséquent difficiles à couper. Si l’antivol est une protection essentielle, il ne sécurise pas l’ensemble des pièces du vélo.

«En général, on préconise l’utilisation d’une selle qui n’a pas d’attache rapide», explique Gustav et d’ajouter : «c’est la même chose pour les roues, plutôt qu’une attache rapide, privilégiez les dispositifs qui ne s’enlèvent qu’à l’aide d’une clé». Pour les vélos les plus chers, l’antivol intégré, onéreux mais qualitatif, est privilégié par le bénévole.

«Aujourd’hui il y a un véritable marché du vélo»

A la Rochelle, le gérant du «Cycling Tour» Frédéric Boisseleau reste pragmatique. Classée cinquième ville de vélo en France, le vol d’un «deux roues» est un acte de délinquance pris très au sérieux.  «Aujourd’hui, il y a un véritable marché du vélo, les voleurs vont le revendre et faire du business avec», dénonce t’il avant de préciser «le meilleur moyen de conserver son vélo et de revenir avec, c’est de le placer dans un box ou un garage». Pour certains, le vol de vélo est devenu un art à part entière, rendant inefficace la plupart des cadenas. «Il y a des voleurs qui sont bien outillés, avec des grosses pinces ou des petits lapidaires qui peuvent tronçonner l’antivol».

Selon Frédéric, la valeur du vélo est relative au service qu’il rend. Lorsqu’il s’agit d’un outil du quotidien, il est fortement conseillé d’investir dans un dispositif protecteur important. Si tous les vélos ne valent pas le même prix, les voleurs ne s’attardent pas toujours sur les vélos dispendieux. La revente de pièces détachées constitue un fond de commerce substantiel pour les délinquants. «Certains peuvent sortir de soirée et prendre un vélo qu’ils voient sur la route et le volent pour la soirée», analyse le gérant avec pragmatisme. En fonction de sa qualité, le prix à mettre dans le vélo varie nécessairement mais aucun vélo n’a le monopole de la sécurité. Il est ainsi conseillé de garder son vélo dans des endroits clos et sécurisés ou de privilégier des dispositifs de protection importants à l’instar des chaînes ou des vélos sans attache rapide.

Noah Bergot