
Entre la Palestine et Israël, des négociations pour apaiser les tensions
Les dirigeants israéliens et palestiniens se sont rencontrés ce dimanche 26 février pour encourager une « désescalade » entre les deux parties. Le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 72 personnes depuis le début de l’année 2023. Pour autant, il parait difficile d’imaginer un accord de paix entre Israël et la Palestine.

C’est un scénario que l’on a tristement l’habitude de voir depuis 1948 et l’indépendance de l’État d’Israël. En 2023, les tensions entre Israël et la Palestine ne cessent de s’accroître. Le 26 janvier dernier, l’armée israélienne mène une opération dans la ville palestinienne de Jénine contre une « escouade terroriste », causant plusieurs décès. S’en suit une riposte qui va amener une multiplication des attaques entre Israéliens et Palestiniens.
Les dirigeants des deux parties semblent cette fois-ci avoir choisi la voix de la négociation. D’après la télévision d’État jordanienne, « une réunion a débuté dimanche à Aqaba entre Palestiniens et Israéliens […] pour discuter de la situation dans les territoires palestiniens ». Le clan palestinien estime que c’est à Israël de faire l’effort en acceptant la création de la Palestine : « Le jour où Benyamin Netanyahou acceptera la solution à deux États, nous serons là pour faire la paix avec Israël » a affirmé Hala Abou-Hassira, ambassadrice de la Palestine en France.
Des accords existent, mais leur efficacité est remise en cause
C’est la première fois depuis plusieurs années que la Palestine et Israël se retrouvent autour de la table des négociations. L’objectif de cette rencontre : « Renforcer la confiance entre les deux entités » d’après un responsable jordanien qui a témoigné sur France Info. De son côté, le parti de l’actuel président palestinien Mahmoud Abbas a indiqué « vouloir mettre un terme à l’effusion de sang » via son compte Twitter.
Pourtant, des traités existent déjà entre Israël et la Palestine pour parvenir à une paix qui paraît de plus en plus improbable. Les Accords de Camp David en 1978 puis les Accords d’Oslo en 1993 n’ont pas empêcher Israéliens et Palestiniens d’entrer en conflit presque chaque année. « Si la paix était le but des Accords, on peut parler d’échec. Mais cet échec ne signifie pas qu’il existe une meilleure façon d’y arriver. L’un des succès d’Oslo, c’est d’avoir établi que la fin du conflit implique la solution à deux États. Le problème, c’est que les textes étaient flous sur des points essentiels comme l’arrêt de la colonisation ou la reconnaissance d’Israël en tant qu’État juif par les Palestiniens » explique Daniel Shapiro, ancien ambassadeur américain à Tel-Aviv (2011-2017). Une situation qui ne favorise pas l’apaisement des tensions entre Israël et la Palestine, le tout dans une région déjà politiquement instable.
Romain HENRY