Découvrez 5 mini-séries du festival CanneSeries !

Le festival CanneSéries a présenté deux sessions de cinq mini-séries en avant première internationale. Après visionnage des premiers épisodes, la rédaction vous détaille les synopsis et vous partage ses premiers avis.

Groundbreaking/Irlande-Etats-Unis

Groundbreaking nous emmène en Irlande avec une bande de copains archéologues envoyée par un promoteur près de l’abbaye de St Quinn, pour effectuer des fouilles avant l’amorce d’un chantier. Loin d’être les professionnels les plus prometteurs de leur génération, ces archéologues ressemblent davantage à un groupe d’adolescent prêts à sacrifier leur travail en échange de quelques mauvaises blagues. Après de longues journées infructueuses, l’équipe fait une curieuse découverte. L’arbre à proximité du chantier daterait d’il y a quinze ans mais figure étrangement sur des clichés de 1900 et sur les vitraux de l’abbaye datant de 1750. Que symbolise cet arbre et quelle est la légende qui l’entoure ? Qui est ce curieux bonhomme qui jette malicieusement des cailloux sur une des archéologues, sans que personne ne le voit ? Que fait-il sur un cliché vieux de plus d’un siècle ?


L’avis de la rédac’ : Série très rafraîchissante et colorée. Un scénario décousu et des personnages grotesques hilarants. Un humour potache et grand public qui rend les personnages principaux attachants et nous pousse à percer avec eux les mystères de l’abbaye de St Quinn.

Roomies/Belgique

Bibi et Ama sont deux amies logées sous le même toit au tempérament bien différent. Les deux copines lesbiennes tentent de s’entraider pour devenir les meilleures versions d’elles mêmes. Mais réussir à faire son coming out s’avère être une tâche ardue, d’autant plus quand les questions de réciprocité des sentiments se posent.

L’avis de la rédac’ : Une histoire pleine de tendresse et d’amitié qui nous donne envie de voir les deux amies grandir et mûrir à travers leurs défis quotidiens et notamment l’acceptation de leur homosexualité.

Appetite/Australie

C’est l’histoire d’une colocation de quatre jeunes immigrés, livreurs de nourriture pour le géant multinational (fictif) Appetite. Alors qu’un de leur ami disparaît soudainement, le groupe se retrouve de manière improbable à enquêter sur la mort d’un livreur à vélo. Rapidement ils feront des découvertes qui questionnent la vie à priori banale de leur ami et colocataire Raj. Un programme à mi-chemin entre la comédie et le thriller qui met en lumière un des business les plus importants d’Australie, les applications numériques de livraisons de nourriture.

L’avis de la rédac’ : Une série qui s’attaque au phénomène social de la société de consommation toujours par le prisme de l’amitié au travers de jeunes Australiens qui luttent pour sauver leurs finances. Alors que les livraisons internet de nourriture fleurissent de manière exponentielle, Appetite réussi à nous amuser et à nous interroger.

Du fleuve naissent les rivières/Canada

Cette mini série met en scène une famille sino-canadienne déchirée par son passé. Alors que le père de famille récupère progressivement d’un infarctus qui le force à rester alité, ses deux enfants se réunissent autour de lui dans leur ville natale, maintenant âgés de 20 à 30 ans. Pour leur mère, cet évènement est l’occasion de revoir Henry et Loretta qui ont quitté le cocon familial depuis plusieurs années. Pour la fratrie en revanche, revenir dans leur chambre d’adolescent, c’est se remémorer un quotidien strict au sein d’une famille immigrée chinoise et étouffé par l’éducation traditionnelle de ses parents. Cette série illustre parfaitement la fracture entre deux générations : l’une ancrée dans les valeurs modernes du Canada et bien décidée à affirmer son autonomie vis à vis de l’autorité parentale, l’autre tentant de contenir l’implosion dans une famille déjà brisée par les secrets et les différends.

L’avis de la rédac’: Une série touchante et un jeu d’acteur juste qui donne envie d’en apprendre davantage sur cette famille et l’origine de ses fractures.

The left-handed son/Espagne

Lola, une mère délaissée par son mari se retrouve à aller chercher son fils en garde à vue pour une agression qu’il a commise sur un jeune marocain. Alors qu’elle s’attend à ce que on fils se morfonde dans la honte et la culpabilité, elle le retrouve en train de rire en cellule accompagné d’un ami, présent lui aussi lors de l’agression. Quand un des policiers lui annonce que son fils est un skin-head et a rejoint un groupe neo-nazi, Lola se sent démunie et responsable de l’échec de l‘éducation de son fils. La mère de famille, qui a toujours douté dans sa parentalité, arrivera t-elle à surmonter son égo et sa peine pour trouver de l’aide ?

L’avis de la rédac’ : Un drame intime sur une famille pudique et déchirée qui se cloître dans ses difficultés. Une interprétation de grande qualité qui nous plonge tête la première dans l’ambiance anxiogène de ce foyer qui ne semble pas trouver d’issue.

Jade Sadmi