« Un rêve qui se réalise » : Louise Cervera est qualifiée pour les JO de Paris 2024

La Commission Consultative des Sélections Olympiques (CCSO) a validé le 24 janvier
dernier, la sélection de Louise Cervera, en dériveur solitaire femme (ILCA 6) pour les Jeux
Olympiques de Paris 2024 qui se dérouleront à Marseille du 28 juillet au 8 août.

Louise Cervera au centre nautique municipal les voiles de Lérins à Mandelieu-la-Napoule (06). Aux JO, un seul représentant par pays, toutes les sportives ont le même bateau (ILCA 6). L’athlète Azuréenne représentera la France à Marseille du 28 juillet au 8 aout pour les JO de Paris 2024. (Photo : Thierry Maïz)

« C’est un rêve qui se réalise » pour Louise Cervera, athlète de haut niveau qualifiée en voile olympique pour les JO de Paris 2024. « Ce n’est pas une surprise, mon défi est d’aller chercher une médaille et de performer à l’international », ambitionne la sportive. 

Originaire de Grasse, cette athlète de 26 ans a grandi sur la Côte d’azur et multiplié les compétitions. Après avoir testé de nombreux sports – tennis, judo, volleyball – elle a choisi la voile et « l’aventure d’être toute seule au milieu de la mer ». 

À 7 ans, première régate à Marseille pour la Mandolocienne qui en garde un bon souvenir et un regret. Sur l’Optimist, « j’étais en tête de la course mais mon bateau s’est retourné et mon entraineur à du venir. J’ai abandonné, j’ai pleuré ! »

« Mes parents m’ont toujours soutenu« 

 À 16 ans, la voile devient pour Louise Cervera un objectif professionnel. Elle participe aux Jeux olympiques de la jeunesse en 2014 et rêve « des JO des grands ». Elle entre au pôle espoir d’Antibes, une structure qui permet de concilier les études et le sport de haut niveau. « Mes parents m’ont toujours soutenu », souligne la sportive. 

Étudier et pratiquer le sport en même temps, « c’est très facile », explique Louise Cervera qui poursuit ses études d’ingénieurs à l’INSA de Lyon. « Ça me permet de travailler toujours dans le milieu de la voile, mais pas en tant qu’athlète ». À la fin de ses études, elle espère intégrer des écuries de voiles : des équipes d’ingénieurs qui travaillent sur le développement des bateaux. 

« La famille et les amis, c’est très important« 

Depuis l’annonce de sa qualification aux JO, une petite communauté s’est formée autour de l’athlète. Pour l’aider, sa sœur, Anna, participe à la gestion de ses réseaux et à la mise en ligne d’un site Internet pour lui offrir une plus grande visibilité. Complices toutes les deux, elles discutent beaucoup ensemble pour « parler d’autres choses que de sport ». 

Anna et ses proches espèrent venir à Marseille soutenir Louise mais « le plus dur est d’avoir des places », explique Anna. Aucune n’est réservée aux proches des athlètes et actuellement, il n’y a plus de places en vente. 

« La plus grande difficulté est de lui mettre deux jours de repos » 

L’entrainement de Louise Cervera ne se fait pas seulement sur l’eau. Avec Olivier Pauly, son préparateur physique, elle s’entraine quasiment quotidiennement. « Louise, c’est une grande sportive ! Elle veut toujours faire plus que ce que je lui demande pour me montrer qu’elle est plus forte que ce que je pense », s’amuse Olivier Pauly. Aujourd’hui, elle comprend toutefois l’importance des périodes de récupérations mais « la plus grande difficulté pour moi reste de lui mettre deux jours de repos », confie Olivier Pauly. 

Avant les Jeux olympiques de cet été, l’athlète a participé aux championnats d’Europe, le 18 février en Grèce, à une coupe du monde début avril en Espagne et à la semaine olympique qui vient de se terminer à Hyères, dans le Var. 

Pour Louise Cervera, les JO de Paris 2024 ne sont qu’une étape dans sa carrière professionnelle. Son prochain objectif : les JO de 2028 à Los Angeles. Elle souhaite aussi finir ses études d’ingénieurs et commencer sa cinquième et dernière année en septembre prochain.

Thierry MAÏZ

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