L’improvisation a la cote chez les jeunes azuréens

Dans son histoire, le théâtre a su se renouveler et proposer des nouveautés. Désormais, la tendance émergente, c’est le théâtre d’improvisation, qui attire de plus en plus les jeunes. Romain (à droite) fait partie de ces jeunes qui ont sauté le pas de l’improvisation (Crédit : Khémiss Antony) À la maison des associations de Cannes, c’est le rendez-vous hebdomadaire entre les membres de la LIC, … Continuer de lire L’improvisation a la cote chez les jeunes azuréens

Le Horla, un double omniprésent pour Samuel Chariéras

 

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Malgré cette solitude omniprésente, le jeune comédien a mis le feu aux planches du Théâtre de Nice. ©Imane Bounar

 

Samuel Chariéras, jeune comédien niçois de 26 ans, s’est produit du 10 au 19 Janvier sur les planches du Théâtre National de Nice. Le monde du théâtre ne lui est pas inconnu. Son père, Paul Chariéras, est un comédien, membre permanent de la troupe du Théâtre National de Nice.

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À Vif (2/2) : Kery James : un artiste fidèle à lui-même, du rap au théâtre

Figure de proue du rap politique depuis plus de 20 ans, Kery James s’essaie depuis près d’un an à l’écriture théâtrale et au jeu d’acteur. Dans le cadre d’une tournée nationale, Kery James est venu interpréter sa pièce A Vif, ce jeudi 22 mars au Théâtre National de Nice. De nombreuses similitudes entre le rap et le théâtre de Kery James se font ressentir.

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[À Vif] Kery James oppose les « deux France »

Avec À Vif, Kery James oppose deux modes de pensée sur l’état des banlieues françaises.

 

Kery James n’a pas perdu de son éloquence. Ecrivain et acteur d’À Vif déjà connu pour ses 9 albums solo sortis depuis 2004, il nous transporte directement en tant que jury dans le plaidoyer qui l’oppose à Yannik Landrein, le deuxième acteur de la pièce. Les deux hommes revêtent le rôle de deux étudiants en finale d’un concours d’éloquence à la fin de leur cursus à l’École du Barreau de Paris. Le gagnant aura la chance d’intégrer un grand cabinet d’avocats. Tous les deux issus de milieux opposés, Yann Jareaudière, incarné par Yannik Landrein, est blanc et a eu une enfance aisée, Souleymann Traoré, interprété par Kery James, est noir et a grandi dans les banlieues françaises. Leurs identités sont un symbole de leurs différences mais leur révolte est commune. « L’Etat est-il seul responsable de la situation actuelle des banlieues ? » telle est la question brûlante sur laquelle doivent s’opposer Yann et Souleymann. Le premier défend l’affirmative, le second défend la négative.

Une plongée dans deux vies différentes

La personnalité des deux protagonistes nous est donnée à vif. Yann n’a jamais manqué de rien et se veut défenseur des droits humains en prenant l’État pour responsable d’une stigmatisation sociale, voire raciale. Souleymann, lui, s’est battu pour en arriver là où il est, et fait partie des rares jeunes des banlieues à intégrer l’École du Barreau de Paris. « Et de manière plus frappante encore, le seul Noir » comme le dénonce Yann. Les deux étudiants vont démanteler les propos de l’autre à coups de piques virulentes. Ils vont s’attaquer à l’identité de leur adversaire, dévoilant toujours et toujours plus le vécu des deux individus et plus particulièrement celui de Souleymann. Ce dernier a grandi entre la délinquance et les coups de feu comme seul échappatoire pour beaucoup de ses semblables. A coups de piques rudes et exacerbés, les acteurs incarnent la rage de deux étudiants issus de deux France différentes. Chaque stigmatisation est passé au crible par les deux apprentis-avocats. Elles semblent tomber une à une. Les idées et opinions nous foudroient. La réponse au débat n’est certes pas clarifiée, mais celle-ci brise les préjugés et idées reçues qu’on se fait de l’autre. Finalement, l’animalité se transforme en humanisme et une fois les arguments posés sur la table, la cohésion pouvant réparer la fracture sociale qui divise la France, semble renaître. C’est là où Kery James semble vouloir en venir : l’Hexagone est fracturé en deux, mais les individus ne sont pas solidaires entre eux dans chacune des deux parties. « La jalousie et l’égoïsme ne sont pas propres aux habitants des banlieues. Il y a aussi dans les quartiers aisés des gens qui ne supportent pas la réussite de l’autre« .

Une rage commune

La colère que transportent les deux individus et qu’ils vont finalement décharger va les unir. Ils vont ensemble se rendre compte que l’Etat, s’étant posé en intermédiaire des deux côtés, a brouillé le message entre eux. Ils s’érigent finalement contre cette entité, qui a cherché à masquer les périodes sombres du colonialisme dont la France a été l’un des principaux acteurs. Kery James signe encore un chef d’œuvre en transposant en épilogue de la pièce Lettre à la République, musique dans laquelle l’auteur avait déjà accusé le gouvernement d’entretenir la discrimination d’une partie de la France et dénoncé les conséquences que cela pouvait avoir. Pendant 75 minutes, les paroles crues et sarcastiques nous heurtent et nous remettent en question, nous laissant dans un flou tel une épiphanie. « Les Français ont-ils les dirigeants qu’ils méritent ? » Voilà à quoi aboutit le débat sans aucun vainqueur. Ou deux.

Une portée plus large

En changeant la manière de nous transmettre son message sur les injustices dans la société française, le poète et rappeur humaniste Kery James peut toucher un public plus varié, ce qui se fait ressentir dans la salle. Tous les profils sont différents. L’artiste avait déjà reconnu dans plusieurs interviews avoir vu des habitués du théâtre comme des jeunes de banlieues. Une garantie pour lui que son message, déjà posé en chanson dans Lettre à la République paru en 2012, mais aussi Racailles paru en 2016, atteigne un public plus large. La première tournée du spectacle s’est achevée vendredi 13 avril dernier au Théâtre-Sénart de Lieusainlt. Une prochaine tournée est prévue à partir de 2019.

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Le statut de cheminot, un acquis social précieux

Le gouvernement d’Edouard Philippe veut réformer la SNCF avec le projet de loi « pour un nouveau pacte ferroviaire ». Une de ses mesures phares : la suppression du statut de cheminot sur le long-terme, ce même statut qui donne à ses bénéficiaires l’image de privilégiés auprès de l’opinion publique.

Beaucoup de fausses informations circulent à son propos et les principaux concernés veulent rétablir la vérité. Marc Sansoldi est conducteur de trains à la gare de Cannes-la-Bocca et syndicaliste à la CGT cheminots, il raconte l’histoire du statut et détaille ses garanties alors même que la mobilisation pour sa préservation pourrait durer jusqu’au 28 juin.
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Les GAFAM tentent de faire de l’ombre à l’industrie télévisuelle

  Amazon, Google, Facebook ou encore Netflix, les acteurs du numérique produisent de plus en plus de contenus vidéo. Des formats plus courts, des supports multiples et des contenus attractifs. Pour attirer la nouvelle génération, le monde de la télé est prêt à se ré-inventer. L’édition 2018 du MIP TV de Cannes est centrée cette année sur ces nouveaux géants du numérique qui bouleversent le … Continuer de lire Les GAFAM tentent de faire de l’ombre à l’industrie télévisuelle

Les rookies dans la cour des grands

Alors que la saison régulière vient de se terminer en NBA, voici venu l’heure du bilan pour les rookies, ces jeunes joueurs qui bouclent leur première année au sein de l’exigeante ligue nord-américaine. La cuvée 2017 restera sans doute gravée dans l’histoire de la ligue, avec son lot de satisfactions et de bonnes surprises. Focus sur les 5 meilleurs rookies de la saison.

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