Depuis 2021, des mesures de prévention ont été prises par la ville de Cannes. L’objectif est la sensibilisation pour permettre la protection des habitants et des touristes en cas de tsunami menaçant la Côte d’Azur.

À partir d’un séisme de magnitude six en mer Méditerranée, le risque de Tsunami à Cannes existe. Selon Yannick Ferrand, directeur de la gestion des risques majeurs de Cannes, « On serait sur quelque chose comme une marée montante, qui entraînerait par la suite de gros courants dans les rues.” D’après les observations réalisées, ce tsunami serait similaire à celui qui a touché la ville d’Izmir sur les côtes de la mer Égée en 2020 : “En une minute après l’arrivée du tsunami, l’eau pourrait monter jusqu’à un mètre en bord de mer, emportant les personnes les plus fragiles”, précise Yannick Ferrand. Si le séisme a lieu au large d’Alger, les spécialistes ont une heure pour réagir et informer la population avant que le tsunami ne touche les côtes azuréennes. Si c’est au large de l’Italie, le bord de mer doit être évacué en moins de dix minutes pour éviter tous les risques.

“Il faut continuer de sensibiliser de manière récurrente”

Depuis 2021, des dispositifs d’alerte sont mis en place dans la ville de Cannes. Une cinquantaine de sirènes ont été placées au bord des plages pour alerter en cas de risque. Le dispositif Cannes Alerte, qui envoie un message en cas de danger aux quarante-mille personnes inscrites, a aussi été renforcé. Les jeunes cannois sont sensibilisés avec des interventions dans les écoles primaires. Pour le directeur de la gestion des risques majeurs, “Il faut continuer de sensibiliser de manière récurrente.”

Des panneaux d’indication sont installés depuis deux ans en bord de mer
La plus grosse inquiétude est portée sur la prévention auprès des touristes : “Certains Cannois sont habitués, ils font de temps en temps des exercices, mais les touristes ce n’est pas le cas” estime Yannick Ferrand. Pour permettre à tous de connaître les lieux sécurisés, des panneaux d’indication sont installés depuis deux ans en bord de mer pour indiquer le chemin à suivre. Une charte a aussi été signée par les professionnels du littoral. Les responsables de plage privées, d’activités nautiques et de kiosque de bord de mer sont, eux aussi, un relais en cas de risque tsunami.

Marilou DURANDO ET Victor DELFOUILLOUX
édité par M.D.