Entre enthousiasme et incertitude : le parcours tumultueux des bénévoles des JO 2024

Alors que les Jeux Olympiques de 2024 à Paris se rapprochent à grands pas, l’excitation est palpable parmi les milliers de bénévoles engagés, parmi lesquels figurent Zoé Giraud et Julia, toutes deux désignées pour occuper le rôle stratégique de ramasseuses de balles. Cependant, leur engouement est terni par des préparatifs marqués par l’incertitude. L’expérience s’avère être un précieux atout pour ceux qui ambitionnent de participer à la grandeur de cet événement sportif mondial.

Julia aux côtés d’autres jeunes ramasseurs de balles à Rolland Garros 2020 @cocodubreuil

« Depuis novembre où nous avions reçu les résultats des qualifications, je n’ai plus eu de nouvelles », déclare Zoé Giraud, une jeune ramasseuse de balles de 18 ans du club de Colomiers à Toulouse. Zoé fait partie des 45 000 personnes qui ont été sélectionnées pour être bénévole aux JO 2024 à Paris : « J’ai trop hâte de replonger dans le tennis, en plus à Paris », s’exclame-t-elle. Pour devenir volontaire, 3 conditions étaient à remplir : avoir au moins 18 ans au 1ᵉʳ janvier 2024, parler français et/ou l’anglais et être mobilisable au moins 10 jours entre l’ouverture du Village des athlètes et jusqu’à deux jours suivant la clôture des Jeux paralympiques. Après avoir répondu à un long questionnaire aux allures de « test de personnalité » selon elle, Zoé reçoit un mail en novembre, sa candidature est retenue. Seulement, depuis, plus rien.

L’expérience fait la différence dans la sélection

L’étudiante toulousaine pratique le tennis depuis l’âge de ses 5 ans et a eu la chance de faire partie des ramasseurs de balles pour Roland Garros en 2020. Tout comme elle, Julia a, elle aussi, été sélectionnée pour être ramasseuse de balles pour Paris 2024. La jeune femme détient un beau palmarès au tennis et plus particulièrement dans le domaine du ramassage. Elle ramasse pour Roland Garros 2020 et le tournoi Rolex Paris Master, un détail qui n’aurait pas été inutile selon l’aigues-mortaise : « Ma candidature a été poussée du fait que j’ai fait Roland Garros », affirme-t-elle.

« Le ramassage demande d’être prêt physiquement, il faut parfaitement se souvenir des règles. »

Un mail de félicitations en novembre, et c’est tout. Julia reçoit régulièrement des « news bénévoles » mais qui ne lui donnent aucune information en ce qui concerne sa préparation : « On ne nous a rien dit sur notre préparation pourtant, les jeux approchent », se plaint-elle. Cette situation n’est pas habituelle pour la jeune tenniswoman qui a eu l’habitude de recevoir une préparation beaucoup plus stricte et organisée lorsqu’il s’agissait de Roland Garros. « Le ramassage demande d’être prêt physiquement et il faut parfaitement se souvenir des règles », précise Julia. Toutes les deux envisagent ainsi de se préparer en autonomie : « Je vais commencer à me préparer toute seule pour être au top de ma forme », affirme Julia. Les deux sportives seront appelées du samedi 27 juillet au dimanche 4 août, mais les jeux ne commenceront qu’à partir du lundi. Zoé émet donc des hypothèses : « Je pense que le week-end est dédié à la révision des règles et à notre préparation », suppose-t-elle.

 « Les stadiers n’ont pas forcément besoin de préparation physique comparé à nous »

Les ramasseurs de balles ne représentent qu’une petite partie des 45 000 bénévoles. Les missions sont variées et ne nécessitent pas toute la même préparation. Certains s’occuperont de la qualité de l’expérience vécue par les différents publics des jeux. Comme Julia et Zoé, une partie sera au service de la performance sportive, des volontaires qui sont sur l’aire de la compétition. D’autres aiderons à fluidifier l’organisation. Julia le déclare timidement : « Les stadiers n’ont pas forcément besoin d’une préparation physique comparé à nous ». Julia et Zoé sont impatientes de recevoir les premières consignes pour pouvoir entamer leur entraînement.

Camille COMBRET

éditée par C.C

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