François Hollande : « C’est une horreur »

Le Président de la République a tenu une allocution quelques heures après les évènements de la soirée.

A 23h53, le Président de la République a pris la parole en direct. Saisi d’une pénible émotion, la voix à peine reconnaissable, François Hollande a très vaguement résumé les faits, puisqu’encore en cours. Puis, spontanément, a lâché « C’est une horreur », comme pour résumer la gravité de l’ensemble des faits de la soirée. Le Président a aussi annoncé sa décision de « mobiliser toutes les forces possibles », décrétant notamment l’état d’urgence (plus de précisions en cliquant ici) sur l’ensemble du territoire.

Deuxième mesure : la fermeture des frontières, pour éviter des entrées à risque mais aussi éviter une possible fuite des criminels. Bien qu’aucune source précise n’ait permis d’identifier les auteurs des crimes, François Hollande a affirmé que « nous savons qui sont ces criminels » et d’où vient la menace. Affirmant son soutien aux victimes et leurs familles, le Président a appelé à l’unité, tout en promettant la fermeté de l’Etat. Reconnaissant « qu’il y a de quoi avoir peur », François Hollande a garanti que la France « saura vaincre les terroristes ».

Un discours qui tranche clairement avec celui du 7 janvier, moins spontané et davantage politique. L’état d’urgence décrété vendredi soir ne l’avait pas été en janvier (seul le plan Vigipirate niveau alerte attentat avait été lancé). Une décision expliquée par l’ampleur des faits, l’approche de la COP21 et une probable escalade de menaces depuis l’évolution des positions militaires françaises, notamment contre Daesh.

Après son allocution, le Président de la République présidait un Conseil des ministres exceptionnel auquel participait l’ensemble des ministres. La présidence de la République a par ailleurs annoncé l’annulation du voyage présidentiel dans la ville turque d’Antalya, pour le G20, dans le courant de la soirée.

Emmanuel Durget