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Conor Mc Gregor, l’homme qui valait 100 millions … #2/2
A 27 ans Conor McGregor est la nouvelle star de l’Ultimate Fight Championship. Provocateur invétéré, adepte du trash-talking, défrayant la chronique à chaque sortie médiatique, l’irlandais est surtout un combattant hors-pair. Buzzles revient sur l’ascension fulgurante d’un enfant terrible.
Aujourd’hui Conor McGregor a 27 ans et il est assurément devenu le combattant le plus riche, le plus attractif et le plus craint de l’UFC. Mais pour cela il a travaillé sans relâche. Après avoir quitté la plomberie, il se consacre pleinement à son art. Il passe ses journées à s’entraîner, à acquérir de nouvelles techniques et à les perfectionner. L’Irlandais appelle même son entraîneur au beau milieu de la nuit pour qu’il lui ouvre la salle d’entraînement. Un entraîneur qui finira par lui laisser les clés afin de ne pas être réveillé chaque nuit… Le 8 mars 2008, à l’âge de 19 ans Conor McGregor effectue et remporte son premier combat professionnel à Dublin. Mais c’est lors de son septième combat que le déclic se fait. Au bout de deux minutes, il met k-o son adversaire du soir. Le combat suivant il gagne par k-o au bout de 16 secondes, le suivant au bout de 4 secondes ! La machine est lancée. Sa série de victoires prend de l’ampleur, son naturel et son charisme lui apportent des soutiens grandissants, et sa réputation va bientôt dépasser les frontières de l’île verte. Dana White le patron de l’UFC entend parler d’un jeune irlandais au caractère bien trempé qui semble invincible, et en 2013 il lui fait signer un contrat pour son premier combat dans la compétition ultime. Ça y’est McGregor rentre dans la cour des grands, son rêve se réalise à l’âge de…25 ans ! Le combat a lieu le 6 avril 2013 à Stockholm, face à l’américain Marcus Brimage. L’Irlandais évolue pour la première fois devant les téléspectateurs du monde entier. Mais cette homme-là ne connaît pas la pression, sa décontraction saute aux yeux de tous, et au bout d’une minute il met k-o Brimage.

McGregor met k-o l’américain Marcus Brimage lors de son premier combat à l’UFC.
(Crédit photo : Getty)
La suite est sans accroc. Sept victoires lors de ses sept combats à l’UFC, dont six par k-o, dont cinq au premier round… Loin de ses terres, que ce soit à Boston ou à Las Vegas l’Irlandais s’impose partout, combat après combat il conquiert les Américains, et devient la fierté de son pays. Devant un tel engouement Dana White décide même de délocaliser l’institution UFC à Dublin le temps d’un soir. Le 19 juillet 2014 McGregor rentre au pays et remporte le combat devant 15 000 Irlandais dans une ambiance titanesque. Et le 12 décembre 2015 dernier il devient donc le champion incontesté de la catégorie des moins de 66 kilos en battant José Aldo à Las Vegas, devant plusieurs milliers d’irlandais ayant fait le déplacement pour encourager leur héros.
L’intégralité du combat pour le titre contre José Aldo au MGM Grand Garden Arena de Las Vegas le 12 décembre dernier.
Si ses performances sont impressionnantes, la popularité de Conor McGregor réside aussi dans une chose : le « trash-talking ». Autrement dit, l’art de provoquer. Et à ce petit jeu-là, il n’a pas d’équivalent. Débitant une punchline à la seconde, il provoque ses adversaires à chaque conférence de presse, il convoque les journalistes pour faire des déclarations fracassantes, toujours avec la même arrogance qui le caractérise. Lors d’un show TV promouvant le combat à venir contre José Aldo le champion en titre de l’époque, il assène à la star brésilienne un savoureux « je suis ton papa, viens t’asseoir sur mes genoux ». Lors de la conférence de presse il se lève et prend la ceinture du champion avant de la brandir en l’air et de s’écrier devant la foule en folie : « je suis le champion ! Regardez, c’est moi le champion maintenant ! » (voir ci-dessous). Du McGregor tout craché… D’autant plus savoureux lorsqu’on on connait l’issue du combat.

L’Irlandais en plein trash-talking lors d’une conférence de présentation face à José Aldo .(Crédit photo : Getty)
À présent McGregor a décidé d’aller conquérir une deuxième ceinture dans une catégorie supérieure. En répondant favorablement à la demande du champion de la catégorie des moins de 70 kilos Rafael Dos Anjos, il avait prouvé qu’il était prêt à relever n’importe quel défi. Mais le 23 février le brésilien s’est blessé au pied, une blessure l’obligeant à déclarer forfait. C’est Nate Diaz, combattant redoutable, qui affrontera donc Conor McGregor le 5 mars prochain à Las Vegas, dans la catégorie des moins de… 77 kilos ! Toujours avare de nouveau défis à relever, « Notorious » (comme il s’est lui-même surnommé) aime prendre des risques. Mais Nate Diaz est un combattant autant spectaculaire qu’efficace. À l’instar de l’Irlandais il adore provoquer et enflammer les foules, il cultive à longueur de temps sa réputation de mauvais garçon, ce qui devrait rendre ce combat d’une rare intensité. Cette affiche pourrait sonner le coup d’arrêt de McGregor, d’après certains observateurs il commettrait là un péché d’ambition… Mais jusqu’à présent l’Irlandais a toujours été à la hauteur de ses ambitions.

Nate Diaz provoque Conor McGregor à l’issue de son dernier combat. Cliquer sur la photo pour voir la vidéo.
Le propriétaire de l’UFC a récemment déclaré que McGregor serait le premier combattant de l’histoire à gagner 100 millions de dollars… De quoi faire tourner les têtes ! Mais pas celle de l’Irlandais, malgré son bagou légendaire, il garde la tête froide et s’entraîne dur chaque jour dans son club de Dublin pour rentrer un peu plus dans l’histoire. Un jour quelqu’un lui a dit : « Il faut que je t’emmène au magasin pour faire réparer cette montre » il avait répondu « Mais qui porte une montre pour savoir l’heure qu’il est ? Moi je sais quelle heure il est. C’est mon heure. ». Rendez-vous le 5 mars prochain à Las Vegas…
Léo PARMENTIER
Salut,
j’aimerais faire du journalisme et je suis tombé ici en passant par APB (Wouah !).
C’est cool de faire un article sur un lutteur de l’UFC. On entend pas assez parlé de ce sport dont la diffusion est interdite en France.
Merci