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Justin Trudeau, promesses tenues? #1/2
Un an après son élection, le Premier ministre du Canada fascine. Bel homme, éclatant, il réussit à faire revenir son pays sur le devant de la scène internationale. Mais Justin Trudeau, en dépit de son image de gendre idéal, tient-il ses promesses de campagne ?
Justin Trudeau. L’évocation de ce nom fait pâlir d’envie tous les pays du monde. Elu le 19 octobre 2015 Premier ministre du Canada, le chef du Parti libéral a un but, celui du vrai changement.

Justin Trudeau en campagne à Toronto le 21 septembre 2015 (Crédit : Adrian Wyld/The Canadian Press)
« Real change »
« Changer ensemble ». Voici son slogan. L’homme politique, âgé maintenant de 44 ans, a une volonté : faire oublier les années de son prédécesseur, Stephen Harper.
Retour en arrière… sourire forcé, regard perçant, mine sévère, voilà comment qualifier Stephen Harper. L’ex-parlementaire – il a donné sa démission ‘’politique’’ en août 2016 de la Chambre des communes – n’était pas beaucoup apprécié des Canadiens. Anti-environnement, il est à l’origine du retrait du Canada du protocole de Kyoto en 2011.
Harper a aussi établi une identité militaire et affirmé son soutien à l’industrie pétrolière. Il est également connu pour avoir été très critique avec les institutions comme les Nations Unies. Pourtant, l’Ontarien avait l’ambition de faire de son pays une superpuissance énergétique, notamment en exploitant le pétrole de l’Alberta, province riche en sable bitumineux. Peine perdue.
Effacer « l’effet Harper »
L’arrivée de Trudeau au pouvoir en octobre marque un changement. Dorénavant « le Canada est de retour ! ». Cette phrase, déclarée pendant la COP 21 de Paris en 2015 par Trudeau, veut tout dire. Sur la scène Internationale, les ambitions sont grandes. Avoir un siège non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, arrêter les frappes en Syrie, développer des liens économiques avec la Chine et normaliser les relations avec… l’Iran. Oui, ce même pays que Stephen Harper avait critiqué en janvier 2012 en déclarant à la radio : « L’Iran est la menace la plus sérieuse à l’échelle internationale pour ce qui est de la paix et la sécurité mondiale ».
C’est avec plein de promesses que Trudeau débute son mandat il y a un an. La première, et sûrement l’une des plus médiatisées, est de former un gouvernement paritaire.
En novembre 2015, et pour la première fois de l’histoire du Canada, un conseil des ministres comporte le même nombre d’hommes et de femmes, soit trente personnes au total. Pour la comparaison, Harper, lui, avait un conseil de dix-neuf hommes et huit femmes.

Les trente ministres entourent Justin Trudeau, le 4 novembre, pour la présentation officielle. (Crédit photo : Radio-Canada)
Pour Trudeau, la question de l’immigration est primordiale. La politique d’ouverture et d’accueil des réfugiés a atteint son paroxysme en février 2016 lorsque le 25 000ème réfugié syrien a été accueilli. Là, bons nombres de médias européens ont acclamés Trudeau, car de l’autre côté de l’Atlantique, les choses ont l’air si belles.
Du point de vue de la sécurité, son gouvernement décide aussi d’agir.
Décision unanimement saluée, les Forces armées Canadiennes ont mis fin à leurs frappes aériennes en Irak et en Syrie contre le groupe état islamique. Les six avions CF-18, qui faisaient guerre contre l’Etat islamique, ont été retirés le 22 février 2016.
Trudeau est un leader jeune, et ce dernier croit au potentiel des jeunes Canadiens.
Pour mieux comprendre les besoins de cette partie de la population, Trudeau a décidé de créer un Conseil jeunesse en juillet 2016.
Formé de Canadiens âgés de 16 à 24 ans, il pose des questions et propose au Premier ministre des initiatives pour l’emploi, l’éducation, mais aussi l’environnement.
Impliqué dans la communauté
Présentée par son gouvernement en mai 2016, la Loi C-16 vise à interdire toute discrimination à l’encontre des transsexuels. En juin, le gouvernement Trudeau a modifié les restrictions sur le don du sang pour les hommes homosexuels. Le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé travailler sur une alternative pour un genre neutre sur les pièces d’identité. L’occasion de dire que ce politicien associe les paroles aux actes. Mais sa politique n’est pas sans zone d’ombre…
Thomas Woloch