Devenir berger à 30 ans

Robin, berger dans les Cévennes ( CR : Marie-Noëlle Augendre )
Robin, berger dans les Cévennes ( CR : Marie-Noëlle Augendre )

8H. Robin se lève, il prend son café et part pour sa bergerie. Tous les jours depuis un an la même routine. Avec son chien Balto, ils écument la vallée de Valnières dans les Cévennes menant un troupeau de 50 bêtes. Dur d’être berger quand on a 30 ans et peu d’expérience.

 Un véritable projet

« Avant, j’étais potier, puis j’en ai eu marre de rester assis et l’idée de tout arrêter pour faire un métier au grand air s’est imposé » se rappelle Robin. Devenir berger n’est donc pas forcement un rêve ni une révélation comme on pourrait l’imaginer, c’est un processus. Pour Robin, c’est le fruit d’une réflexion , d’un besoin d’espace mais aussi de solitude même s’il ne vit pas seul, sa compagne et ses deux enfants vivent à Valnières avec lui. « Je suis très casanier et ce métier me va bien. Par exemple, pour les fêtes, je n’ai pas pu me rendre chez ma famille puisque à 8h qu’il pleuve ou qu’il neige je suis dehors avec mon troupeau. » Une obligation qui ne déplait pas à Robin, mais le troupeau n’est pas la finalité de son projet : il veut devenir dresseur de chien de berger. «  A la base, c’est le chien qui m’intéresse mais il vaut mieux avoir une expérience de troupeau pour pouvoir bien comprendre son travail ». Pour travailler avec son chien Balto, un jeune border colis, et lui donner des indications, il lui suffit d’un mot, d’une direction et d’une certaine intention dans la voix et le chien exécute dans la minute l’ordre implicitement demandé. C’est cette relation de confiance et non de subordination qui intéresse le jeune berger.

« Être un homme à tout faire »

Un troupeau peut contenir 50 à 200 bêtes et demande beaucoup d'investissement
Un troupeau peut contenir 50 à 200 bêtes et demande beaucoup d’investissement

Le berger n’est pas seulement un gardien, il doit aussi savoir soigner ses bêtes, faire l’agnelage et parfois courir dans la montagne pour chercher les brebis rebelles. « Il y en a une avec son petit qui sort toujours du troupeau. Je dois les ramener sinon l’agneau va crier toute la nuit » explique Robin un brin exaspéré. La formation de berger peut être faite de diverses façons dans une école ou par des stages. Ensuite, on peut choisir de faire son propre troupeau et d’élever celui des autres. « J’en avais marre d’être salarié quand je faisais de la poterie et de devoir tout le temps changer d’atelier. Alors même si je n’ai pas fait mon apprentissage dans les Cévennes j’ai tout de suite voulu me poser seul dans cette région ». Finalement, être berger comme finit par le dire Robin est un métier très dur, beaucoup plus qu’il n’y paraît aux premier abords, physiquement et surtout moralement. Mais c’est avant tout un métier de passion.

 

Lucie Puyjalinet

2 réflexions sur “Devenir berger à 30 ans

  1. Bonjour,

    J ai vraiment aimer votre article, je suis très attiré également pour changer de vie pour exercé le métier de berger..
    Et tout comme Robin je rêve de travailler avec mon chien…

    Est il possible de rentrer en contact avec Robin pour échanger, afin d’avoir son retour sur cette magnifique expérience.

    Merci d’avance pour votre retour.

    Salutation Fred.

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  2. J’y pense depuis quelque temps à faire un métier différent, ce genre de métier ainsi que d’autre en plein air permet d’être au plus proche de la vie.
    Je suis au chomage dans 2 semaines, j’en parlerai à l’agence pour l’emploi.

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