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« Morgan Parra m’apporte beaucoup » #2
Jérémy Gondrand a commencé le rugby à l’âge de 5 ans. Arrivé très tôt au haut niveau, il s’impose aujourd’hui comme titulaire indiscutable au sein du Club Sportif Bourgoin-Jallieu. Alors que la saison s’annonce compliquée pour son club qui évolue en Pro D2, il a accepté d’accorder une longue interview à Buzzles. Et c’est un joueur détendu et en confiance que nous avons retrouvé dans la brasserie du stade.
Quelles sont les ambitions du club cette saison ?
Tout dépendra des 10 points qui nous seront retirés ou non. Au départ on avait un objectif de qualification, maintenant on va déjà essayer d’assurer le maintien et on verra après.
D’ailleurs comment le groupe a-t-il vécu cette décision de la DNACG ? Et penses–tu que le CSBJ est pris pour cible ? Tu en veux à tes dirigeants ?
Non non, ce serait trop facile de dire ça et de reposer la faute sur les autres alors qu’il y a déjà eu pas mal de problèmes par le passé. C’est peut-être aussi au club de se remettre en question, pour éviter qu’on nous retire ces points. Après nous on est sportifs, on n’est pas dans l’administratif, on n’en sait rien. On subit le truc et on essaye de réagir. Non j’en veux pas au club, je pense juste qu’il faudrait être un peu plus rigoureux, mais bon ce n’est pas mon domaine. Ca a toujours été un peu comme ça à Bourgoin, heureusement que le sportif réagit.
Et c’est dur psychologiquement ou ça motive ?
La première fois qu’on nous avait retiré des points ça avait été compliqué, maintenant on a l’habitude, alors on ne réagit même plus, on n’en parle même plus. On devra juste être forts sur le terrain. Parce que ça peut aller vite, dans les deux sens. Si on ne veut pas vivre de désillusion, il va falloir faire un très bon premier bloc, ce qu’on avait fait l’année dernière. Puis il faudra enchaîner avec des victoires à l’extérieur.

A seulement 24 ans, Jérémy Gondrand a tout connu avec son club formateur. (Crédit photo : Le DL/Jean-François Souchet)
Ton principal défaut ?
Je suis très impulsif (4 cartons jaunes la saison dernière), il faut gommer ça. Quand ce sont des fautes intelligentes en fin de match ça va mais quand c’est en première mi-temps ça pénalise le collectif et c’est là qu’il y a un problème.
Ta plus grosse déception en ciel et grenat ?
Je pense à trois moments, la descente en fédérale 1, la défaite en finale contre Bourg-en Bresse mais aussi la finale qu’on perd contre Mont-de-Marsan en crabos. C’est vrai que perdre deux finales avec Bourgoin ça fait mal. Champion de France c’est un truc qui marque dans une carrière de joueur. C’est pas une montée qui rassemble des joueurs 20 ans après, mais c’est un titre.
Ta plus grosse réussite ?
La montée de fédérale 1 à ProD2. C’était une énorme saison, parce qu’il ne faut pas oublier que la même année la réserve est championne de France. C’est une saison pendant laquelle on a resserré les liens. On est redescendu pour mieux remonter, même si ça on ne peut le dire que maintenant avec le recul.
Un joueur qui t’a marqué plus que les autres ?
Evidemment Morgan Parra, parce qu’avec les similitudes, c’est plus qu’un exemple. Après des joueurs comme Genia, Wilkinson… Tu prends du plaisir à les regarder. Je sais qu’à l’époque où je suis passé 9 je regardais pas mal de matchs de Yachvili, pour analyser son jeu, mais sans pour autant regarder les matchs en replay. Je n’ai jamais été vraiment fan d’un joueur. Je préfère regarder mes matchs et corriger ce qui ne va pas.
Propos recueillis par Pierrick Ilic-Ruffinatti
Retrouvez ici la première partie de cet entretien sur Buzzles.org