Kayla Mueller, otage de l’Etat Islamique, est morte

Le dernier otage américain aux mains de l’organisation terroriste Etat Islamique était une femme de 26 ans. Sa mort a été confirmée par la Maison Blanche.

Kayla Mueller avait 26 ans. Cette Américano-libanaise a été enlevée à Alep en août 2013, au Nord de la Syrie, alors qu’elle était en mission humanitaire. Sa mort a été annoncée par l’organisation terroriste Daesh (acronyme arabe d’Etat Islamique) le 6 février, date à laquelle elle aurait péri.

Barack Obama, le président américain, a fait part de sa « grande tristesse » et a transmis ses condoléances à la famille. « Kayla représente ce qu’il y a de meilleur pour l’Amérique » a-t-il déclaré avant de promettre de « retrouver » les responsables.

« La France est solidaire des Etats-Unis dans cette nouvelle épreuve. Nos deux pays continueront de travailler ensemble pour la paix au Moyen-Orient et de lutter contre les groupes terroristes », a aussi affirmé mercredi François Hollande après avoir exprimé sa « profonde indignation ».

Une mort non-élucidée

La Maison Blanche a confirmé mercredi le décès de la jeune humanitaire suite à des communications entre la famille de Kayla Mueller et Daesh. Selon le groupe terroriste, la jeune femme serait morte dans un bombardement de la coalition militaire internationale. Le raid aérien orchestré par la Jordanie en réponse à la mort de l’un de ses pilotes aurait frappé le bâtiment dans lequel elle était retenue en captivité, près de la ville de Raqqa, fief de l’Etat Islamique.

Le représentant de l’exécutif américain, Josh Earnest a réfuté cette version : « Selon nos informations, il n’y a pas de preuves de la présence de civils dans la zone visée avant le raid aérien de la coalition», il n’a pas ajouté de précisions quant aux circonstances du décès. Dans un communiqué séparé, John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, a affirmé que « l’Etat Islamique, et seul l’Etat Islamique, [était] responsable » de la mort de Kayla Mueller.

« Une décennie de séparation forcée »

Après avoir effectué des missions humanitaires en Inde, au Darfour et en Palestine, la jeune femme avait été enlevée le 4 août 2013 au Nord de la Syrie après avoir franchi la frontière turque en décembre 2012. Elle réalisait une mission humanitaire au sein de l’ONG turque Support to Life en faveur des réfugiés syriens. Dans un communiqué, l’organisation humanitaire rappelle la « compassion » dont faisait preuve Kayla Mueller. Elle se « consacrait à ceux dans le besoin ».

Dans une lettre écrite durant sa captivité et rendue publique par sa famille mercredi, elle assurait à ses proches être en bonne santé : « J’ai compris que même en prison, je peux être libre ». Elle ajoutait ensuite que ses proches lui manquaient, « comme si cela faisait une décennie de séparation forcée ».

La dernière lettre de Kayla à ses proches, écrite durant sa détention. Sa famille l'a rendue publique le 11 février. (Crédits photo : DR)

La dernière lettre de Kayla à ses proches, écrite durant sa détention. Sa famille l’a rendue publique le 11 février. (Crédits photo : DR)

Grégoire Bosc-Bierne