[Mouans-Sartoux] Les bouquinistes débarquent

Ils vont et viennent sous les chapiteaux blancs de la route Napoléon. Des camionnettes aux portes béantes. Des cagettes, pleines de livres, éparses sur le trottoir. Pas de doute, les bouquinistes font leur retour au Festival du livre. “Pour l’installation, on s’y prend deux, trois jours à l’avance. Il faut installer le stand de manière attractive et esthétique, le rendre agréable pour la clientèle”, explique Xavier Dufaÿ, libraire niçois, qui participe à son dixième festival.

Les caisses de livres sont très lourdes, rappelle Marie-Christine Graffan, qui tient une librairie à Toulon. On a besoin de beaucoup de bras pour la mise en place des ouvrages.” Un travail physique et une organisation minutieuse cruciaux pour être prêts à accueillir le public.

Khémiss ANTONY - Photo Les Bouquinistes débarquent MS.JPG

Des ouvrages à bas prix attendent sagement leurs futurs acheteurs. Photo Gaspard Flamand

“Baisse d’affluence générale”

L’installation des stands suit son cours, mais les bouquinistes ne cachent pas leurs craintes pour le festival. “Niveau vente, c’est clairement en baisse, regrette Marie-Christine Graffan. Le client ne cherche plus l’oeuvre rare, le bel ouvrage mais plutôt le livre abordable.”

La baisse d’afflluence est générale, lance Charles Loupiac, en pleine installation. Pour cet autre libraire niçois, “les bouquinistes doivent faire face à la rude concurrence  d’Internet.

Certains tentent de se démarquer en proposant des exclusivités. “Dans mon stand, 90% des livres ne sont plus commercialisés en magasin, déclare Xavier Dufaÿ, ce qui attire beaucoup de bibliophiles.” Même attitude chez Serge Lefebvre, un troisième libraire azuréen. “On propose beaucoup de livres anciens, prisés par les historiens et les collectionneurs”, explique ce bouquiniste habitué du festival, mais on essaye de varier, avec des livres moins chers, pour toucher tous les publics.

“On a hâte de commencer”

Malgré quelques craintes liées aux ventes, les bouquinistes sont prêts et motivés pour débuter cette nouvelle édition. “C’est le meilleur festival de la région, un des meilleurs de France, souligne Serge Lefebvre. On est bien accueillis, le public est agréable, donc on a hâte de commencer.

Fin des préparatifs et top départ pour trois jours rythmés et intenses. Des milliers de livres sont sur les étals, prêts à être achetés.

Khémiss Antony