[Mouans-Sartoux] Les métaux rares, pas très écolo…

Pitron Climat

Guillaume Pitron à Mouans-Sartoux (Photo Adrian Rémy)

C’est un sujet dont on entend peu parler en France, mais il pourrait bientôt faire la une de nos journaux. La guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énérgétique et numérique, c’est le titre du dernier ouvrage de Guillaume Pitron. Ce journaliste du Monde Diplomatique a enquêté 6 ans sur l’extraction des métaux rares. Tungstène, indium, cobalt, tous ces éléments font fonctionner nos smartphones, nos ordinateurs et nos tablettes.“C’est en Chine, plus précisément en Mongolie intérieure, qu’on trouve l’essentiel des minéraux rares, explique l’auteur. Leur extraction est très complexe et source de nombreux problèmes environnementaux.”

L’extraction de ces métaux est seulement possible avec l’utilisation de solvants chimiques. “Le rejet des eaux usées et toxiques forment des lacs artificiels en Chine, qui peuvent être très nocifs pour les habitants aux alentours”, explique Guillaume Pitron. Une véritable industrie existe donc dans cette région du monde. Le journaliste parle d’une “délocalisation de la pollution”.

“Depuis des années, toutes les mines ont été déplacées en Chine, constate l’écrivain, on pense qu’on a des technologies toutes vertes et toutes propres, mais nous ne sommes pas passés de l’ombre à la lumière d’un coup.”

Les technologies actuelles sont sur la bonne voie, mais Guillaume Pignon note d’autres problèmes préoccupants : “Seuls 1 à 3% de ces métaux rares sont recyclés, car l’opération est trop coûteuse.”

Trouver des solutions est donc nécessaire, comme “la recherche de métaux alternatifs recyclables, propose le reporter, ou une meilleure écoconception de nos appareils technologiques.”

Khémiss ANTONY