La redécouverte du jus de baobab

Le jus de baobab Matahi – @GettyImage

Matahi est une boisson au jus de fruits de baobab. Elle remporte en 2018, le Prix spécial dans la catégorie « Développement durable alimentaire » lors de la 5e édition du concours Snacking d’Or by France Snacking. 100 % bio et fabriquée en France, la boisson, dont les fruits sont issus du Bénin, remporte un franc succès. Face à cette popularité, le journal Le Parisien publie le 29 janvier 2019, l’histoire de Raphaël Girardin et son idée de commercialiser le jus de baobab. Intitulé « Son jus de baobab fait un carton », l’article provoque une mini polémique. Les internautes dénoncent une « appropriation gastronomique » voire « culturelle ». Il faut dire que le jus de baobab existe en réalité depuis quelques siècles en Afrique ; retour sur les origines du produit.

Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE

Aussi appelé « arbre de la vie »

En Occident, la première trace de l’arbre vient d’un célèbre explorateur marocain du 14e siècle, Ibn Battuta. Il fait la découverte du baobab, dans le bassin du Niger. Michel Adanson décrit ensuite le baobab de manière approfondie pour la première fois en 1768 après un voyage au Sénégal. Il lui donne son nom scientifique « Adansonia ». L’arbre aussi appelé « arbre de la vie », à une longévité qui peut atteindre 3 000 ans. Il commence à produire des fruits de 8 à 10 ans.

Les Européens mettent longtemps à comprendre qu’il est bien plus qu’un simple matériau de construction ou de combustion. Il faudra attendre 2008 pour que les autorités de la Communauté européenne autorisent la commercialisation de la pulpe de fruit de baobab. Depuis, l’arbre attire l’attention et notamment celle des grands fabricants de compléments alimentaires.

Vous l’aurez compris, le jus de fruits Matahi n’est pas une invention révolutionnaire. En 2009, Jean-Marc Akouété et Karim Gaye créent une gamme de jus de baobab biologique avec le même objectif : faire découvrir le fruit en Europe. Une partie des bénéfices est reversée à l’association « Second Souffle africain » qui encourage les emplois locaux.

Jus de baobab et hibiscus Mansa, boisson africaine

Dans une interview, Marc Akouété nous apprend par ailleurs que le jus est consommé dans toute l’Afrique de l’Ouest, et surtout très facile à reproduire à domicile.

Lolita Aboa

Laisser un commentaire